Montréal Bleu Blanc Rouge (2010-2017)
Selon Michel Pastoureau, la fonction des couleurs est de transmettre des idées, susciter des émotions ou des impressions fortes.
Décrire une ville, Montréal, avec trois couleurs; le bleu, le blanc et le rouge rappelant l’origine de la ville, son identité francophone, depuis 1642.
Le bleu évoque le ciel, l’eau. Montréal est une île, c’est son identité première. Mais pour ses habitants, que signifie Montréal? Qu’est-ce qui fait l’identité de cette ville à leurs yeux? Quel est le lieu le plus significatif pour eux, pour elles?
À la recherche d’une réponse à ces questions, j’écris à mon entourage. J’y ai lu des souvenirs de jeunesse, des lieux marquants de leur arrivée à Montréal ou ce qui définissait Montréal. J’ai reçu des invitations à se promener dans ces lieux significatifs pour eux ou décrivant l’identité de Montréal à leurs yeux. Il ne restait qu’à trouver un élément bleu dans leur univers montréalais. Je n’ai pas toujours réussi… car une mise en scène n’était pas envisageable, pour préserver l’essence de l’émotion.
Le blanc, couleur synthèse du spectre. Montréal est blanche pendant de longs mois. Sa blancheur se déploie à partir de ses berges, de ses espaces verts pour se transformer par l’action humaine en bâtiments. Voir Montréal avec le regard d’une promeneuse et observer cet environnement. Je me suis mise dans la peau du flâneur de Susan Sontag :
« Un flâneur n’est pas attiré par les réalités officielles d’une ville »
Et je suis partie à la découverte d’une ville méconnue de moi.
Le rouge, couleur des révolutionnaires depuis toujours. Il n’y a pas si longtemps, Montréal s’est revêtue de rouge, le temps d’un printemps. Aviez-vous remarqué dans la ville? Des carrés rouges, il y en avait partout… Un photoreportage d’une journée, pour raconter une autre histoire sur ces carrés rouges.
Montréal en trois couleurs, d’une présence appuyée ou discrète.